Alors que le ministère de la Santé évoque toujours le chiffre « d’environ 15 000 soignants suspendus », à la suite de l’entrée en vigueur définitive de l’obligation vaccinale au 15 octobre, il a donné ce mardi des précisions quant au profil des récalcitrants. Ainsi, dans les établissements de santé, 63 % des suspensions concernent du personnel non soignant. Un chiffre qui grimpe à 66 % dans le secteur médico-social. Par ailleurs, une semaine après la date butoir, 17 % des hôpitaux et cliniques rapportent « au moins une levée de suspensions à la suite d’une régularisation de vaccination », souligne le ministère de la Santé, qui ne fournit pour l’heure aucun chiffre sur la suspension des libéraux.
Depuis le 5 octobre, les professionnels de santé, les salariés d’établissements de santé ou du médico-social, ainsi que les aides à domicile, ambulanciers et pompiers sont éligibles à une dose de rappel du vaccin Covid. Cette troisième dose sera-t-elle contraignante dans le cadre de l’obligation vaccinale ? « Non, aujourd’hui, le rappel ne relève que d’une simple recommandation pour les professionnels de santé, comme pour les autres publics éligibles », répond un représentant de l’avenue de Ségur.
Resté évasif sur le sujet
Cependant, il précise que « des réflexions sont en cours sur une possible intégration de la dose de rappel dans le pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants ». Interrogé par RTL ce mardi matin, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, est d’ailleurs resté évasif sur le sujet précisant que « c’était une possibilité, mais aujourd’hui il n’y a pas de décision prise en ce sens. Rien n’est exclu ».
Deux millions de doses de rappel ont été injectées depuis le début de la campagne, dont 400 000 la semaine dernière. « 34 % des personnes éligibles ont réalisé un rappel », indique le ministère. Le démarrage est particulièrement poussif pour les primo-vaccinés Janssen, pour lesquels un rappel par ARNm est recommandé par la HAS. Sur le million de personnes vaccinées par ce vaccin monodose, seuls 18 % ont effectué une seconde injection. Au total, près de 7 millions de Français sont désormais éligibles à la troisième dose.
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