Nous avons en France des « hyper » dans plusieurs domaines, et notamment dans la schizophrénie. L’hypothèse de l’hyperapprentissage, que certains scientifiques avancent pour théoriser cette affection, pourrait se trouver confortée par un modèle informatique.
Selon l’hypothèse de l’hyperapprentissage, le cerveau des personnes souffrant de schizophrénie est le siège d’une libération excessive de dopamine, cet excès entraînant une perte de l’aptitude du cerveau à oublier ou à ignorer des données qui normalement devraient l’être. En l’absence de l’oubli, les personnes n’ont plus la capacité d’extraire ce qui est signifiant et important dans l’immensité du nombre des stimuli que le cerveau rencontre. Et des connexions non utiles, ou non réelles, ou perdues dans un océan de connexions, s’établissent, les sujets perdant alors la capacité à faire coïncider les éléments cohérents.
Des chercheurs d’Austin et de l’université de Yale, aux États-Unis, ont mis au point un logiciel mimant un réseau neural qui possède la capacité à apprendre des langages. Le logiciel a été utilisé pour simuler des dysfonctionnements du langage. En réduisant la fonction d’oubli du logiciel, Risto Miikkulainen et coll. observent « des anomalies qui suggèrent la schizophrénie », le système se mettant au centre d’histoires délirantes, fantastiques, qui incorporent des éléments de différentes histoires, ou bien tenant des propos dissociés, avec des digressions abruptes et des anomalies d’utilisation du pronom personnel.
Biological Psychiatry, 5 mai 2011.
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