Des chercheurs de l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT), à Boston, sont parvenus, chez la souris, à activer la transformation de graisse blanche en graisse brune à l'aide de microparticules. Ces travaux publiés dans « PNAS » ouvrent la voie à une nouvelle piste de traitement des maladies métaboliques. En effet, alors que la graisse blanche est dédiée au stockage et à la mobilisation d'énergie sous forme de triglycérides, la graisse brune génère de la chaleur en permanence en consommant ces mêmes triglycérides.
La transformation de graisse blanche en graisse brune suppose une angiogenèse importante. Le Dr Yuan Xue et ses collègues du MIT ont donc mis au point un modèle de nanoparticule composé de deux peptides qui agit à la fois comme un activateur des récepteurs gamma, eux-mêmes activant les peroxysomes impliqués dans la catalyse des acides gras et des acides aminés, et comme un analogue des prostaglandines.
Le double pouvoir de la particule
Les nanoparticules ainsi conçues disposent dès lors d'un double pouvoir : celui de favoriser la transformation de tissus adipeux blancs en tissus adipeux bruns et d'activer l'angiogenèse, ce qui facilite de plus l'acheminement des nanoparticules dans les tissus adipeux.
Injectées en intraveineuse chez de souris, ces nanoparticules ont ciblé principalement la vascularisation des tissus adipeux et empêcher la prise de poids chez des souris soumises à un régime hypercalorique. Les auteurs ont également noté la diminution de certains marqueurs de l'obésité comme les taux sanguins de cholestérol et de triglycérides.
Ces travaux s'inscrivent dans un courant de la recherche qui vise à renforcer le traitement des maladies métaboliques grâce à l'action de nanoparticules. Récemment, des recherches menées chez le singe ont montré qu'un composé aminopeptidique pouvait aider à la perte de poids et la réduction de la résistance à l'insuline.
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