Grâce aux efforts combinés des chercheurs de l’ANSES et du pôle d’expertise toxicologique de l’école vétérinaire de Lyon, le mystère n’en est plus un. La surmortalité anormale observée ces derniers mois parmi les sangliers de l’Ardèche est expliquée.
Avec 120 bêtes mortes depuis juillet, le phénomène était spectaculaire : des sangliers agonisants avaient été observés et filmés, présentant des troubles nerveux, des tremblements, convulsions et spasmes. L’exploration des pistes d’une quarantaine de molécules (raticides, pesticides, produits phytosanitaires, éthylène glycol, etc.) ayant fait pschitt, c’est finalement… Escherichia coli (0139 K82) qui se révèle la clef de l’énigme. La « maladie de l’œdème » est diagnostiquée. Un syndrome bien décrit chez les porcins domestiques, caractérisé par une mort subite ou le développement de signes nerveux associés à une colonisation de l’intestin par des shiga toxine d’E. coli (STEC) mais qui n’avait pas encore été décrite chez les sangliers.
La toxine produite est « thermolabile, détruite par la chaleur à 71°C pendant 2 minutes », a précisé le préfet de l’Ardèche en présentant les conclusions de l’enquête. Ce qui lui a permis de lever illico l’arrêté par lequel il avait interdit en septembre la consommation de viande de sanglier.
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