Les beaux jours arrivant et la pluie ayant verdi nos prairies, l’heure de la mise à l’herbe a sonné pour des milliers de vaches laitières françaises. La sortie estivale des bâtiments permet aux animaux d’avoir une alimentation riche et complète, avec un bilan carbone très positif puisque l’éleveur ne fournit pendant cette période que du fourrage sec (qui permet de favoriser la rumination) et de l’eau. La culture de la prairie est l’une des moins exigeantes et ne demande ni transport ni stockage.
Cette transition peut néanmoins se révéler délicate, les estomacs des ruminants devant être habitués progressivement à ce nouveau régime. Le jour précis de la sortie est aussi choisi en fonction des derniers événements météo : dans un terrain trop détrempé, les animaux s’enfonceront et rendront rapidement l’herbe immangeable. Au contraire, une herbe encore trop courte ne pourra pas être attrapée par les vaches, qui se servent de leur langue et non de leurs dents comme les chèvres pour manger.
D’autres facteurs peuvent aussi influencer la qualité de l’herbe : par exemple des troupeaux traités systématiquement par des antiparasitaires – les vaches sont régulièrement attaquées par des parasites cutanés en cette saison – produiront des bouses qui ne se dégradent que très lentement, en raison de l’absence de développement des larves d’insectes. Cela empêche alors l’herbe de repousser, et conduit de plus à avoir des vaches sales, se couchant dans les bouses, ce qui augmente invariablement le risque de mammites et diminue la qualité du lait. En effet, le nombre de bactéries et de leucocytes par millilitres de lait (ainsi que l’absence totale de résidus antibiotiques) est systématiquement vérifié au contrôle laitier à chaque ramassage : c’est l’un des paramètres déterminants du prix d’achat du lait à l’éleveur.
Évidemment, l’indispensable traite biquotidienne implique aussi que les vaches seront rentrées le soir et sorties les matins. Cela exige d’avoir une bonne relation avec le troupeau, éventuellement de bons chiens mais aussi… de posséder des prairies non loin de la salle de traite !
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