L’attitude devant une rosacée oculaire de l’enfant

Publié le 17/10/2013
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La rosacée oculaire de l’enfant est une kérato-conjonctivite à l’origine d’une rougeur oculaire bilatérale, d’une photophobie, d’un larmoiement, d’un bord libre des paupières rouge avec souvent des télangiectasies ou des chalazions à répétition.

L’enfant présente donc une hyperhémie conjonctivale, une blépharite, une kératite avec parfois des infiltrats stromaux souvent responsables d’un astigmatisme par cicatrices. Cet astigmatisme peut entraîner une baisse d’acuité visuelle ; il devra être apprécié par une cycloplégie puis soumis à une correction optique totale. Parmi les signes cornéens on peut aussi noter un pannus néovascularisé.

Le traitement associe des soins d’hygiène des paupières en les réchauffant afin de liquéfier le meibum et d’en faciliter son évacuation, suivis de rinçages. Si l’atteinte est importante, on associera une antibiothérapie par voie générale, érythromycine 30 à 50mg/kg/jour pendant 15 à 30 jours espacés d’un mois, puis espacés progressivement. L’azithromycine en collyre à 1,5% sera instillé à raison d’une goutte matin et soir pendant trois jours consécutifs tous les mois pendant quelques mois ; la fréquence est variable selon les auteurs, et peut entraîner des brûlures fugaces à l’instillation. En cas de kératite sévère, des corticoïdes locaux peuvent être nécessaires, en préférant ceux de faible puissance.

Communication du Pr C. Speeg-Schatz lors du congrès d’Ophtalmo-pédiatrie FOCAL organisé à Metz 

                                                                  > Dr MARIE-PIERRE DU CREST

Source : lequotidiendumedecin.fr