Un prématuré âgé de 3 jours, pesant 2,08 kg, originaire d’Autriche, a été début novembre traité à l’hôpital Bicêtre par voie endovasculaire pour une malformation anévrismale de la veine de Galien. Trois mois plus tard, le bébé se porte bien. C’est la première fois qu’une telle intervention a été réalisée sur un bébé aussi petit.
L’enfant a été pris en charge par les équipes de neuroradiologie (Pr Denis Ducreux et Dr Guillaume Saliou) et de réanimation pédiatrique et néonatale (Pr Denis Devictor) de l’hôpital Bicêtre.
Les malformations de la veine de Galien sont les plus fréquents des malformations artério-veineuses cérébrales de l’enfant. Environ 30 % d’entre elles sont dépistées in utero au cours de l’échographie du deuxième ou du troisième trimestre. Outre une gêne au développement cérébral, cette malformation peut entraîner une insuffisance cardiaque dans les jours qui suivent la naissance, ce qui met en jeu le pronostic vital. Les bébés atteints doivent donc être opérés rapidement après la naissance.
L’hôpital Bicêtre est un centre de référence pour les pathologies malformatives neurovasculaires pédiatriques. Depuis dix ans, près d’une quarantaine de nouveau-nés ont été pris en charge dans ce centre pour cette malformation ; une intervention a pu être pratiquée chez plus de la moitié dans le premier mois de la vie. Mais les spécialistes n’avaient encore jamais traité un bébé de si petit poids. Chez un bébé de faible poids, en effet, l’opération est plus complexe car les artères peuvent mesurer moins d’un millimètre. « Ce n’est pas parce qu’on ne l’avait jamais fait que ce n’était pas le moment de le faire ; les premières de ce type ne sont pas préméditées, elles arrivent lorsqu’il faut sauver un patient », explique le Dr Guillaume Saliou (unité de neuroradiologie interventionnelle au sein du service de neuroradiologie), qui a pris en charge le bébé prématuré. « Nous n’en serions pas là sans le travail qu’a mené le Pr Lasjaunias à partir du début des années 1980. Il fut un véritable pionnier dans la stratégie de prise en charge de ces petits patients », ajoute le spécialiste.
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