« CERVEAU, psyché et développement », tel était le thème central du 20e Congrès mondial de la IACAPAP qui fêtait également, à cette occasion, ses 75 ans d’histoire. L’occasion de rappeler que le cerveau de l’enfant est activé et modelé par les expériences vécues ainsi que par la culture dans laquelle il s’enracine. De fait, on considère aujourd’hui sous un angle nouveau les rapports entre les facteurs de risque biologiques et environnementaux et le développement de l’enfant, tout en prenant en compte les expériences traumatiques et leurs modes de transmission à l’enfant. Ainsi les stress maternels au cours de la petite enfance et de l’enfance peuvent avoir des impacts négatifs de longue durée et passent par des modifications biologiques ; la maltraitance dans l’enfance est susceptible d’accroître le risque suicidaire à un niveau biologique.
La question du lien affectif.
Le fondement neurobiologique du processus de formation du lien affectif entre parents et enfant a également été souligné car il permet de mieux comprendre les développements pathologiques consécutifs à la rupture de ce lien. Autre thème ayant été abordé : la plasticité neuronale. On sait maintenant que l’apprentissage de la lecture transforme les réseaux neuronaux de la vision et du langage, un phénomène qui s’exerce même lorsque la lecture est acquise à l’âge adulte, ce qui montre que l’apprentissage peut affiner de manière significative l’organisation neuronale du cerveau quel que soit l’âge de l’individu.
Bien d’autres sujets ont évidemment été traités, qu’il s’agisse de la façon dont la pauvreté peut avoir des conséquences psychopathologiques ou encore de thèmes plus controversés comme les troubles bipolaires pédiatriques, du spectre autistique ou encore l’utilisation des psychotropes chez l’enfant et l’adolescent.
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