AVC ischémique de l’enfant

Le premier épisode passe souvent inaperçu

Publié le 21/03/2010
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L’AFFECTION est dramatique, d’autant qu’elle peut passer inaperçue, puis récidiver rapidement. Les AVC d’origine ischémique artérielle de l’enfant ont fait l’objet d’une présentation à la Conférence internationale sur les AVC à San Antonio (États-Unis). L’équipe de Rebecca Ichord (Philadelphie) a rapporté les résultats d’une étude de suivi menée auprès de 90 enfants âgés de 6 ans en moyenne. Ils avaient été hospitalisés pour AVC entre 2003 et 2009. Au cours de cette période, 12 d’entre eux (13 %) ont récidivé, le plus souvent au cours du mois suivant l’épisode initial. Mais le plus important, constatent les médecins américains, est que chez 6 de ces 12 enfants l’accident initial était passé inaperçu.

La symptomatologie d’un AVC ischémique est la même chez l’enfant que chez l’adulte. Il s’agit essentiellement d’un déficit neurologique brutal. Il peut concerner la vue, la parole, se traduire par une démarche chancelante ou une faiblesse d’une hémiface, d’un membre. La différence, explique R. Ichord, tient dans la discrétion du symptôme chez l’enfant ; l’examen est plus délicat chez eux, il leur est plus difficile de décrire ce qu’ils ressentent.

Cet accident ischémique chez l’enfant peut être la conséquence d’une drépanocytose ou d’une anomalie cardiaque méconnue. Un coup du lapin peut avoir également endommagé une artère favorisant l’apparition d’un thrombus.

Si le traitement de l’accident constitué demeure classique, tout l’enjeu réside, bien sûr, dans le diagnostic du premier accident et dans la mise en place d’une prévention de la rechute. Sur ce point si l’agrégation des plaquettes constitue la cible principale, des études semblent nécessaires pour préciser les protocoles les plus adaptés à l’enfant.

 Dr GUY BENZADON

Source : Le Quotidien du Médecin: 8719