« NOUS OBSERVONS une forte connexion entre une naissance avant terme et le risque d’épilepsie. Le risque augmente très fortement dans le cas des grandes prématurités », écrivent Casey Crump et coll. (Université de Stanford, Californie). « Une prévention plus efficace de la prématurité est urgemment demandée pour réduire le poids de l’épilepsie plus tard dans la vie », soulignent les auteurs. Ceux-ci font état d’une multiplication par 5 du risque d’hospitalisation pour une épilepsie chez un adulte né entre la 23 et la 31e semaine de gestation (Odds Ratio : 4,98), comparativement aux adultes nés à terme, soit entre 37 et 42 semaines d’âge gestationnel. Ainsi que d’une multiplication par 2 du même risque d’hospitalisation pour les adultes nés entre 32 et 34 semaines (OR : 1,98), et d’une multiplication par 1,5 pour une naissance entre les semaines 35 et 36 (OR : 1,76).
D’autres complications sont également plus fréquentes, en rapport avec la prématurité, notamment l’IMC et des troubles du système nerveux central. Il est possible que l’association entre la prématurité et l’épilepsie s’explique par une réduction de l’apport en oxygène au cerveau au cours de la vie utérine, conduisant à la naissance avant terme ; ou par un développement anormal du cerveau qui provient de la prématurité elle-même.
Pour cette étude, 630 090 adultes de 25 à 37 ans (nés entre 1973 et 1979) ont été suivis pendant quatre ans. Les patients qui ont développé une épilepsie ont été identifiés d’après les dossiers d’hospitalisation et les prescriptions de médicaments. Parmi les participants, on compte 27 953 nés prématurément (avant 37 semaines), avec 922 (0,15 %) personnes hospitalisées pour une épilepsie au cours de l’étude. Les hospitalisations pour épilepsie sont plus fréquentes dans les groupes des personnes nées avant terme, tous termes de prématurité confondus.
Le risque d’épilepsie dans les suites de la prématurité est indépendant des autres comorbidités : il n’est pas médié par une IMC, une maladie inflammatoire du SNC, voire une tumeur cérébrale, qui n’affectent que peu les chiffres du risque.
Neurology, 3 octobre 2011.
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