Une équipe de recherche japonaise, menée par le Pr Chizu Habukawa, du département de pédiatrie du centre médical Minami Wakayama à Tanabe, vient de publier dans la revue « Respirology » les résultats de l'évaluation d'un test non invasif visant à prédire les exacerbations d'asthme chez des enfants encore asymptomatiques.
La méthode se base sur la séméiologie pulmonaire, et l'utilisation de l'index ic700. Elle consiste à évaluer l'obstruction des voies aériennes supérieures, via la mesure du son émis au niveau de la paroi pulmonaire, et plus précisément les sons d'une fréquence de 700 Hz. Chez un patient normal, aucun son n'est mesuré à cette fréquence lors de l'inspiration et de l'expiration. Chez les patients asthmatiques, plus les voies respiratoires sont obstruées, plus la courbe est élevée, et plus l'aire sous la courbe est importante.
Cette stratégie a été évaluée chez 70 enfants asthmatiques qui ont passé cet examen avant la prise de corticoïdes inhalés, puis 1, 2, 4, 6 et 8 semaines plus tard. Au bout d'un suivi de 10 semaines les chercheurs ont cherché à savoir s'il existait une corrélation entre le score ic700 mesuré lors des semaines 4, 6 et 8 et la survenue d'exacerbation entre la 8e et la 10e semaine.
Des résultats significatifs à la 4e et 8e semaine
Le score ic700 était significativement réduit chez l'intégralité des patients de l'étude 8 semaines après le traitement. En prenant pour seuil une aire sous la courbe de 0,92, le test prédictif des exacerbations d'asthme avait une sensibilité de 83 %, une spécificité de 88 %, une valeur prédictive positive de 88 % et une valeur prédictive négative de 84 %. Ces résultats étaient identiques, que les chercheurs se basent sur les résultats de l'échographie à la 4e semaine, ou à la 8e semaine.
Les chercheurs estiment que cet outil pourra servir à adapter le traitement des jeunes enfants asthmatiques, et remplacera avantageusement la mesure du volume expiratoire maximum seconde dont l'utilisation est délicate chez les jeunes enfants. « L'échographie pulmonaire présente l'intérêt de ne pas nécessiter la coopération des enfants », rappelle les auteurs, qui envisagent de tester leur méthode sur une plus grande échelle.
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