Le trouble développemental de la coordination (TDC), aussi appelé dyspraxie, touche environ 5 % des enfants, mais reste cependant méconnu. Une récente expertise collective de l'INSERM, basée sur plus de 1 400 articles internationaux, propose des recommandations pour un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge de ce trouble très hétérogène qui touche l'habileté gestuelle et affecte la qualité de vie.
Les experts recommandent de garantir l’accès généralisé à un diagnostic précoce. Celui-ci doit prendre en compte les quatre critères du DSM 5 : le niveau de compétences motrices, les répercussions sur l'activité quotidienne, l'apparition précoce des symptômes et l'exclusion d'une déficience visuelle ou d'un trouble neurologique. Il doit s'appuyer sur une évaluation neuro-psychomotrice à l'aide d'outils normés.
Concernant les interventions post-diagnostic, elles ne sont pas standardisées et doivent être adaptées au profil de l'enfant (âge, sévérité du trouble et troubles associés). Les actions centrées sur l'apprentissage des compétences nécessaires à la scolarité et à la vie quotidienne sont à privilégier.
L'expertise souligne aussi l'importance de permettre à chaque enfant de mener à bien sa scolarité par le biais notamment d'aménagements lors des examens et par la formation des acteurs qui interviennent dans la vie quotidienne de l’enfant.
Par ailleurs, les experts plaident pour le développement de centres d'évaluation spécialisés avec de véritables équipes pluriprofessionnelles.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024