Difficile à traiter, ou réfractaire au traitement ?

Publié le 09/11/2017
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Les sociétés savantes américaines et européennes (ATS et ERS) ont défini, en 2014, comme asthmatique sévère tout sujet qui a bénéficié, au cours de l’année précédente, d’un traitement stade 4 ou 5 du GINA afin d’éviter la perte de contrôle de son asthme ou qui est resté non contrôlé malgré ce traitement.

Les stades 4 et 5 du GINA correspondent à de fortes doses de corticostéroïdes inhalés (CSI), associées à des béta 2 agonistes de longue durée d’action (LABA) / antagonistes des récepteurs des leucotriènes (LTRA)/ théophylline, avec biothérapies ou prise de corticoïdes systémiques plus de 50 % du temps.

En 2010, GA2LEN distinguait, au sein des asthmes sévères dits problématiques, deux sous-groupes : les asthmatiques difficiles à traiter ; les asthmes sévères réfractaires au traitement. Les asthmes difficiles à traiter sont en fait accessibles à une optimisation du traitement, par le simple contrôle de facteurs de sévérité extrinsèques modifiables : observance et comorbidités notamment.

Mais les asthmes sévères réfractaires au traitement sont les réels asthmatiques sévères et nécessitent bien souvent de traiter au-delà des recommandations pour tenter de juguler leurs facteurs de sévérité intrinsèques. Ils doivent bénéficier d’une évaluation en milieu spécialisé afin d’écarter un diagnostic différentiel, effectuer un phénotypage et mettre en place un traitement adapté.


Source : Bilan Spécialiste