C’est parti pour dix jours d’un marathon aussi crucial que périlleux. Ironie du sort, ces discussions sur le climat ont pour cadre depuis hier la Pologne, pays de l’UE qui carbure le plus au charbon ! D’aucuns ne verront là qu’une simple coïncidence. Quand d’autres prendront le choix de Katowice pour un signal : comme pour mieux rappeler que, depuis l’accord de Paris, il y a trois ans, le défi à relever reste immense. L’enjeu est environnemental, mais pas seulement, puisqu’on sait bien que des pans entiers de l’économie seront affectés en cas de poursuite du réchauffement climatique, la santé des populations étant menacée aussi en retour. Selon les études présentées ces derniers mois, l’élévation de la température du globe aurait en effet des conséquences sur la progression des maladies parasitaires, infectieuses, cardiovasculaires, mais aussi sur l’alimentation, voire la santé mentale de Terriens déboussolés.
À vrai dire, ni les médecins, ni ceux qu'ils soignent ne sont préparés à ces éventualités. Peuvent-ils encore y échapper ? Il n'est pas dit que cette COP 24 apporte des réponses. Et d'ailleurs, il ne faut pas se mentir sur l’état de la planète. À l’approche de cette échéance, les mauvais signes se sont accumulés : défection des États-Unis, reprise à la hausse des émissions de gaz à effet de serre et retard des pays signataires à rendre publique la liste concrète de leurs engagements… Le tableau clinique est sombre. Et pourtant, il y a quand même une bonne nouvelle : de l’avis des experts, il est encore temps de faire quelque chose pour contenir le réchauffement en deçà des fatidiques 2°. Mais il faut agir vite. En France, les gilets jaunes n'y aident guère. Pourtant, pour les grands de ce monde, c’est sans doute la dernière occasion de se remuer… avant qu’il ne fasse vraiment trop chaud.
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