Plusieurs travaux ont montré que la schizophrénie était deux fois plus fréquente en milieu urbain. Le « stress urbain » serait le principal facteur de risque. Comment, quand et où les patients psychotiques se sentent-ils stressés en milieu urbain ? Un projet de recherche est en cours, dirigé par le Pr Philippe Conus (Lausanne, Suisse) avec l’aide de géographes, de psychologues afin de mieux définir le stress urbain et d’explorer des stratégies adaptatives.
Des patients, âgés de 18 à 35 ans et ayant eu un premier épisode psychotique, ont été filmés afin de voir leurs réactions au cours de trajets en milieu urbain.
Quatre principales sources de stress ont pu être relevées : la densité de population, la surcharge sensorielle, les obstacles à la mobilité et les interactions sociales.
Trois stratégies de réconfort ont été définies : la programmation et la régulation des trajectoires, la création de bulles d’isolation (porter des écouteurs, des lunettes de soleil…) et la création d’atmosphères de confort (espaces verts, etc.). Ces tactiques facilitent et contribuent au processus de rétablissement en milieu urbain. « Considérant l’effet positif potentiel de la socialisation dans le processus de rétablissement, aider les patients à regagner l’accès à la ville devient une cible intéressante pour le traitement des patients psychotiques », a conclu le Pr Philippe Conus.
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