Dépression : le profil original de l’agomélatine
L’agomélatine (Valdoxan) représente le chef de file d’une nouvelle classe d’antidépresseurs. C’est un agoniste des récepteurs MT1, MT2 et un antagoniste des récepteurs 5-HT2C. Son efficacité anti-dépressive a été évaluée à travers un programme de 30 études cliniques incluant plus de 5 800 patients. Dans un travail contre un IRSS de référence, l’agomélatine entraîne une amélioration de la vigilance et de la sensation de mieux-être dès la première semaine, de façon nette et significative. Une analyse de 4 études comparatives versus plusieurs IRSS de référence, confirme l’efficacité de l’agomélatine sur l’échelle HAM-D : au bout de six semaines de traitement, il y a plus de répondeurs dans le groupe agomélatine. Par ailleurs, dans cette analyse, l’adhésion au traitement est apparue meilleurs avec l’agomélatine.
Rappelons que les sous-types réceptoriels MT1, MT2 et 5HT-2C sont présents en grande quantité au niveau des noyaux suprachiasmatiques (horloge centrale) ; et qu’il sont également présents dans l’hippocampe, le cortex frontal et l’hypothalamus, qui sont impliqués dans le contrôle de l’humeur.
Voici Xeroquel LP, antipsychotique atypique
Le fumarate de quétiapine (Xeroquel LP) est un anti-psychotique atypique qui a montré son intérêt dans le trouble bipolaire et dans la schizophrénie. La quétiapine, efficace à la fois sur les accès maniaques et dépressifs, possède un mode d’action spécifique : une grande affinité pour le transporteur de la noradrénaline et un double antagonisme des récepteurs 5HT2 et D2. Une triple affinité qui lui confère une action thérapeutique différente suivant la dose utilisée. Le traitement des épisodes dépressifs majeurs des troubles bipolaires nécessite une titration progressive, jusqu’à 300 mg le 4e jour ; posologie à laquelle on observe une réduction significative du score total MADRS dès la première semaine de traitement.
Dans la schizophrénie, Xeroquel est efficace à la fois sur les symptômes de la phase aiguë et en prévention des rechutes sur le long terme.
Actuellement, la molécule est remboursée dans les indications suivantes : traitement de la schizophrénie ; traitement des épisodes maniaques modérés à sévères dans les troubles bipolaires ; et traitement des épisodes dépressifs majeurs dans les troubles bipolaires. Elle n’est pas remboursée dans la prévention des récidives et dans le traitement adjuvant des épisodes dépressifs majeurs chez les patients présentant un trouble dépressif majeur.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024