Polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique, psoriasis, maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique… Ces maladies inflammatoires chroniques ont un dénominateur commun : leur lien étroit avec la nutrition. De fait, si l’alimentation n’influe pas sur le cours de la maladie, elle peut jouer un rôle sur sa sévérité, la fréquence des poussées et sur la qualité de vie des patients. D’après un sondage Opinionway réalisé en juillet 2020 auprès d’un échantillon de 500 patients majeurs, près d’un sur deux estime que la nutrition a un lien avec leur maladie… pourtant, plus de la moitié déclarent ne pas bénéficier d’informations suffisantes.
Face à ce constat, le laboratoire Fresenius Kabi et les associations de patients Andar (Association nationale de défense contre l’arthrite rhumatoïde), AFA (Association François Aupetit) et France Psoriasis, ont créé un site pour informer le grand public, les patients, leur entourage, et sensibiliser les professionnels de santé afin qu’ils puissent parler de nutrition lors de leurs consultations.
Le site, « Manger sans s’enflammer.fr » (1), fournit des informations fiables, fondées sur les dernières données de la littérature scientifiques, avec des conseils pour limiter les conséquences de la maladie, par le biais d’une alimentation adaptée. « Il contient aussi trois brochures téléchargeables sur la nutrition et les rhumatismes inflammatoires chroniques, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin et le psoriasis », indique Manuel Brun, directeur médical immunologie et oncologie chez Fresenius Kabi France.
Des patients actifs
Au-delà des traitements prescrits par les médecins, les patients s’interrogent sur les autres moyens (alimentaires, notamment) d’obtenir un soulagement des symptômes et un espacement des poussées. Sur « Manger sans s’enflammer.fr », des interviewes menées par des patients auprès de leurs spécialistes révèlent l’importance de ne pas négliger le sujet de la nutrition lors des consultations. « Les patients veulent être actifs dans leur maladie. Ils se posent de nombreuses questions, sur les régimes ″sans″ ou sur le jeûne, par exemple. Ils ont besoin d’être guidés pour savoir ce qu’ils doivent manger en fonction de leur pathologie », assure Sophie Ripaux, diététicienne à l’Hôpital Cochin, Paris. Par le biais de ce site, les associations de patients comptent accompagner les professionnels de santé en leur fournissant toutes les ressources nécessaires pour qu’ils puissent, à leur tour, éclairer les patients en matière d’alimentation.
(1) mangersanssenflammer.fr
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