Deux nouvelles indications pour l’upadacitinib

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Publié le 16/04/2021
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Crédit photo : Phanie

Déjà disponible dans la polyarthrite rhumatoïde, l’upadacitinib (Rinvoq), un inhibiteur de JAK en une prise orale quotidienne, est désormais autorisé en Europe, depuis le 25 janvier 2021, dans la spondylarthrite ankylosante (SpA) en cas d’échec à un traitement conventionnel et le rhumatisme psoriasique (RPso) en cas d’échec ou d’intolérance à un ou plusieurs traitements de fond. « L’upadacitinib apporte un réel bénéfice. Il améliore la qualité de vie, permet d’obtenir une rémission, mais aussi prévient des dommages structuraux chez un nombre important de patients », souligne le Pr Pascal Richette, hôpital Lariboisière (Paris).

Dans la SpA, l’étude randomisée Select-Axis 1, versus placebo, a été menée chez une centaine de patients ayant des lésions structurales, naïfs d’anti-TNFα et non contrôlés par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Le critère principal d’évaluation était l’ASAS40 à trois mois (amélioration de 40 % de plusieurs items tels que les raideurs, l’inflammation ou l’appréciation globale de la maladie). « Plus d’un patient sur deux ayant reçu l’upadacitinib présente une amélioration du score ASAS40 contre un quart sous placebo. Cette amélioration est significative dès 15 jours », indique le Pr Richette.

Dans le RPso, l’essai Select-PsA 1 a comparé l’upadacitinib à l’adalimumab (anti-TNFα) chez des patients en échec d’un traitement conventionnel (majoritairement du méthotrexate), et Select-PsA 2 l’upadacitinib au placebo chez des patients en échec d’anti-TNFα. Le critère principal d’évaluation était l’amélioration de 20 % du score d’arthrite périphérique (ACR20) à la semaine12. « Point important : l’efficacité est observée que le patient soit sous upadacitinib seul ou associé au méthotrexate », note le Pr Richette. L’upadacitinib permet de freiner l’évolution de la maladie dès quatre semaines. « Et plus d’un patient sur trois est en quasi-rémission avec cette molécule si l’on considère les symptômes cutanés et rhumatologiques », résume le Pr Richette.

D'après une conférence de presse AbbVie

Hélia Hakimi-Prévot

Source : lequotidiendumedecin.fr