Les leçons d’une veille sur internet

Ostéoporose : ce qu’en pensent les femmes

Publié le 15/02/2012
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PARTENAIRES engagés dans la prise en charge de l’ostéoporose post-ménopausique, Amgen et Glaxosmithkline ont mené avec Global Média Santé en 2011 une veille inédite sur l’ostéoporose via internet afin d’identifier les interrogations et les attentes des femmes concernant cette maladie .

L’étude, qui a porté sur 44 blogs et 208 forums, a permis de collecter, du 28 juin au 7octobre 2011, 259 verbatims apportant un nouvel éclairage original sur cette pathologie.

Les résultats de cette veille révèle que l’ostéoporose est considérée comme une complication de la ménopause plutôt qu’une maladie en soi. Les patientes ostéoporotiques ne s’y intéressent pas, les conséquences de cette maladie ne sont pas abordés. Leurs interrogations portent davantage sur les risques éventuels ou contraintes des traitements que sur le bénéfice qu’ils peuvent apporter. Elles n’hésitent pas à arrêter elles-mêmes leurs traitements, sans consultation médicale, pour se tourner vers des thérapies plus « naturelles ».

Pour le Dr Eric Lespessailles, rhumatologue au CHR d’Orléans et membre du GRIO, « l’ostéoporose cumule une méconnaissance de la maladie et de la gravité de ses complications, à laquelle s`ajoute un problème d’incapacité pour un quart des patients à suivre leur traitement même à l’issue d’une

fracture. Les personnes n’évaluent pas l’impact de l’ostéoporose en termes de co-morbidités et de mortalité ».

Revenir aux fondamentaux.

Face à ces constats,il apparaît essentiel que le médecin soit au cœur de la prise en charge en revenant aux fondamentaux : identifier les facteurs de risque, dépister l’ostéoporose avant la première fracture. L’ostéodensitométrie, mesure la plus précise de la densité minérale osseuse, permettra de définir la maladie mais devra être complétée par un bilan biologique pour vérifier le statut en vitamine D et ne pas passer à côté d’une cause secondaire d’ostéoporose.

Durant le suivi, le dialogue du médecin avec sa patiente, permettant de lui expliquer sa maladie, les conséquences et l’importance de prendre un traitement au long cours, est central dans la réussite de la prise en charge.

› Dr Micheline FOURCADE

24e Congrès de la Société française de rhumatologie. Conférence de presse organisée par les Laboratoires Amgen et GlaxoSmithKline


Source : Le Quotidien du Médecin: 9084