Journée portes ouvertes à l’initiative du GRIOT

Pour mieux comprendre son risque d’ostéoporose

Publié le 18/10/2010
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HUIT FEMMES sur 10 n’ont actuellement aucune exploration et donc aucun traitement après une première fracture de fragilité. Un mauvais chiffre qui a plusieurs raisons, à commencer par un fatalisme des femmes, par l’absence d’information sur les conséquences de l’ostéoporose mais aussi sur les facteurs de risque qui doivent conduire à une réalisation d’une ODM. « On ne peut se satisfaire d’une telle situation, souligne le Pr Christian Marcelli (CHU de Caen), même si certains progrès ont été accomplis, en particulier la réduction significative de l’incidence des fractures de hanche entre 1997 et 2008 ...plus peut-être comme conséquence des stratégies de prévention des chutes. »

Sensibiliser.

Ces données, sans compter les conséquences graves et méconnues de l’ostéoporose en termes de morbi-mortalité, justifient l’initiative du GRIOT (Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses) : le 20 octobre, 74 centres (la liste figure sur le site www.grio.org) alerteront la population avoisinante (affichettes, information dans la presse locale) pour les inciter à venir s’informer sur l’ostéoporose et les facteurs de risque de la maladie. Les patients seront reçus par des soignants et ils pourront calculer leur risque d’ostéoporose à l’aide d’un questionnaire reprenant tous les facteurs de risque (antécédents familiaux, âge, antécédent de fracture pour un choc mineur, âge de la ménopause, ovariectomie, prise de corticoïdes, imprégnation alcoolo-tabagique…).

Le questionnaire pourra également être rempli en ligne sur le site du GRIOT, celui-ci offrant au public une large gamme d’information.

Pour les patients chez lesquels on aura détecté un risque d’ostéoporose, les médecins des centres rédigeront un courrier pour le médecin traitant, afin que puisse être présentée une ODM : « Il ne s’agit surtout pas de pratiquer d’emblée des ODM, le médecin traitant devant rester maître de la décision », insiste le Dr Éric Lespessailles (CHR d’Orléans). L’objectif est, on l’a compris, d’informer plus et mieux le public le plus large possible sur le risque d’ostéoporose. Espérons que cet objectif sera atteint.

Dr ALAIN MARIÉ

Source : Le Quotidien du Médecin: 8838