Nous sommes à Cleveland (Ohio). Un homme de 28 ans est vu pour l’évaluation d’un prolapsus rectal. Il a de lourds antécédents urinaires : exstrophie vésicale et atrophie congénitale du rein droit. Dans son enfance, il a subi une urétérosigmoïdostomie gauche, la création d’un réservoir iléo-cæcal et une appendicovésicostomie (dérivation urinaire externe qui utilise un conduit – l’appendice – interposé entre la paroi abdominale et la vessie, souvent agrandie par l’intestin, qui permet de vider la vessie par autosondage intermittent).
Dans le bilan du prolapsus rectal, on fait un scanner abdomino-pelvien qui permet de découvrir un nombre incalculable de calculs dans le quadrant inférieur droit. On fait une cystostomie qui permet de retirer plus de 200 calculs gros et moyens, phosphocalciques et phospho-ammoniaco-magnésiens. Sur les urines de 24 heures, on constate une hypocitraturie. Plusieurs mois plus tard, le patient présente une récidive de calculs urinaires, d’où cystolithopaxie et lithotripsie au laser.
Les patients qui ont une dérivation urinaire sont à haut risque de lithiase. Les causes en sont mal connues, mais l’on admet la responsabilité, en partie, de la nature acide du fluide du tubule rénal, de l’augmentation de l’excrétion de calcium, de l’infection urinaire par des bactéries productrices d’uréase et de la présence de corps étrangers comme les fils de suture et les agrafes.
Edgard Wehbe et Philip Hall. New England Journal of Medicine du 28 avril 2011.
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