Vitaros

Une crème contre les troubles de l’érection

Publié le 01/06/2015
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Le premier traitement topique contre les troubles de l’érection devrait être disponible sur ordonnance dès aujourd’hui dans les pharmacies françaises. Il s’agit d’une crème à appliquer sur l’extrémité du pénis, capable de provoquer une érection en moins de 30 minutes. Le traitement repose sur la même molécule que celle utilisée dans les injections intracaverneuses – l’alprostadil – dosé 10 fois plus fortement, et associé à un transporteur membranaire qui permet la diffusion rapide du produit à travers les muqueuses. Le Dr Vincent Hupertan, urologue et sexologue à l’hôpital Bichat à Paris, rappelle que « si le vitaros est une solution alternative, moins invasive, aux injections, ce n’est pas une alternative aux traitements oraux, de type Viagra. Sur le plan médical, les recommandations sont claires : le vitaros ne sera pas prescrit en première intention, c’est en cas d’échec ou de contre-indication aux traitements oraux. » En effet, la crème ne présente pas les effets secondaires problématiques associés aux IPDE-5 (Viagra, Cialis, etc.). Des sensations de tiraillement, de brûlure et d’échauffement ont par contre été décrites par 43 % des hommes qui l’ont testé. Le Dr Hupertan note qu’une version féminine du traitement est également en cours d’élaboration, une crème qui provoque une vasodilatation du clitoris pour améliorer les troubles sexuels féminins.

Précision concernant l'AMM du Vitaros :

Le Dr Hupertan précise que le « Vitaros est indiqué, chez l’homme à partir de 18 ans, comme traitement de la dysfonction érectile, définie par l’incapacité à atteindre ou à maintenir une érection suffisante du pénis pour permettre une activité sexuelle satisfaisante. Il offre une solution alternative, moins invasive, aux injections, et un traitement sans les effets secondaires problématiques associés aux iPDE5. » Par ailleurs, les sensations d’échauffements du pénis suite à l'application de Vitaros sont présentes dans 25 % des cas dans la plupart des études.

 


Source : Le Quotidien du Médecin: 9416