C’était, la semaine passée, la cérémonie de remise des G d’Or. Pour cette 26e édition, le jury avait fait son choix parmi 36 dossiers pour distinguer six lauréats qui portent haut les couleurs de leur spécialité. Le dénominateur commun semble être l’ouverture à une pratique différente et surtout aux autres : qu’ils appartiennent à des modes d’exercice différents, à d’autres professions de santé ou même qu’ils soignent à l’autre bout du monde
Cette année encore, la soirée de remise des « G d’or » – que Le Généraliste organisait en partenariat avec Groupe Pasteur Mutualité – a tenu toutes ses promesses en dressant le portrait d’une profession dynamique, tournée vers les autres et dont la jeune génération fourmille d’idées.
Pour cette XXVIe édition, plus de la moitié des lauréats n’ont pas encore la quarantaine ! Un critère qui n'étonnera guère pour Florentin Dambroise lauréat du « Prix spécial du jeune généraliste », le mieux classé aux ECN l'an passé à avoir choisi la spécialité de médecine générale.
Mais le Dr Fanny Morin n’était pas beaucoup plus âgé que lui quand, en 2007, elle s’est lancée dans un projet de MSP qui lui vaut aujourd’hui d’être lauréate du « Prix de la première installation ». À 29 ans, elle s’est ainsi retrouvée à conduire un projet qui a abouti il y a un peu moins de deux ans à la création d’une MSP qui réunit 70 professionnels de santé, libéraux comme salariés.
Alexandra Benaiteau, 35 ans, fait partie de cette génération pour qui Internet dans sa pratique va de soi. La création d’un site web était donc pour elle le meilleur outil pour aider les généralistes à prescrire des conseils d’hygiène de vie pour les patients présentant des facteurs de risque cardio-vasculaire.
Le Dr Romain Troalen, lui aussi, est passionné de nouvelles technologies, mettant en ligne sur Youtube des vidéos thématiques sur ses STAFFs. Mais, à 37 ans, ce qui l’a poussé avec le Dr Clément Morin à créer des rendez-vous formation pour les généralistes de son secteur, c’est avant tout le désir de nouer un dialogue différent entre la ville et l’hôpital.
Créer des ponts inattendus, c’est d’ailleurs ce qui semble motiver l’ensemble de nos lauréats. Le Dr Catherine Aubry, en Saône-et-Loire n’a pas seulement voulu réunir trois sites de maisons de santé différents autour d'actions de santé communes, elle a également souhaité intégrer les professionnels qui continuent à travailler seuls.
Enfin, le Dr Claudine Chican s’applique depuis des années à construire des passerelles avec le Laos où elle tente d’apporter des soins à une population pour qui cela ne va pas de soi.