Afin d'endiguer la propagation d'Ebola en Guinée, au Liberia ou au Sierra Leone, la FAO, en collaboration avec les gouvernements de ces pays et l'OMS va "mettre en place des systèmes de surveillance de la faune sauvage pour favoriser la détection précoce du virus". L'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'est notamment inquiétée lundi du danger que représente la consommation de la chauve-souris frugivore, soulignant son rôle direct dans la propagation de l'épidémie d'Ebola en Afrique. "Il faut intensifier les efforts pour faire prendre conscience aux communautés rurales d'Afrique de l'Ouest des risques qu'elles courent de contracter le virus Ebola en consommant certaines espèces de faune sauvage", a ainsi déclaré la FAO dans un communiqué de presse. Principal animal ciblé, avec certains primates et différentes espèces de céphalophes (antilopes africaines, ndlr), la chauve-souris frugivore est un mets très apprécié dans cette région du globe, "consommée séchée ou en soupe épicée", détaille l'organisation de l'ONU. "Nous ne suggérons aucunement que les populations arrêtent la chasse, mais elles ont besoin de directives claires, comme ne pas toucher les animaux morts ou vendre ou manger la chair d'animaux trouvés morts", alerte le vétérinaire en chef à la FAO, Juan Labroth.
S’agissant du coronavirus MERS, une récente étude ramène une nouvelle fois sur la piste des camélidés. Des chercheurs ont affirmé mardi avoir trouvé des traces génétiques du dangereux coronavirus dans l'air d'un bâtiment qui avait abrité un chameau malade en Arabie saoudite. Les résultats de cette recherche, parus dans le journal de la Société américaine de microbiologie "mBio", mettent l'accent sur la nécessité d'étudier la transmission potentielle de ce virus respiratoire par voie aérienne. Pour cette nouvelle étude, menée par Esam Azhar, professeur à l'université médicale de Jeddah, les chercheurs ont effectué des relevés dans une grange à chameaux appartenant à un homme décédé du MERS. Quatre de ses animaux avaient présenté les symptômes de la maladie, dont des écoulements nasaux. Leur propriétaire avait directement appliqué un médicament sur le nez d'un des chameaux malades une semaine avant de tomber lui-même malade. Le premier relevé effectué par les scientifiques, le 7 novembre dernier, le jour où un des chameaux a été testé positif au MERS, a montré que des fragments génétiques du virus étaient présents dans l'air. Cependant, les relevés effectués dans les jours suivants ne montraient plus trace du virus, signe peut-être que la présence dans l'air du MERS est soit très courte, soit intermittente, selon M. Azhar.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation