Depuis la mise en place, en mars 2017, des déclarations d'événements indésirables graves associés aux soins (EIGS), la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier son deuxième rapport annuel comportant 820 déclarations au 31 décembre 2018. « La plupart émanent de professionnels exerçant dans un établissement de santé (82 %), puis dans le secteur médico-social (14 %) et enfin en ville (4 %) ».
La HAS regrette une augmentation encore « trop timide » de ces déclarations par les professionnels de santé. C'est dommage, car de premiers enseignements peuvent en être tirés. Ces EIGS déclarés sont souvent liés au décès d'un patient (50 % des déclarations), la mise en jeu du pronostic vital (33 %), et un probable déficit fonctionnel permanent (17 %). Par ailleurs, l'analyse de ces événements permet d'établir des périodes de vulnérabilité (nuit, week-end, jour férié) correspondant à 39 % des déclarations des EIGS.
55 % des EIGS pourraient être évités
Une analyse plus poussée permet d'identifier 20 principaux risques, au premier desquels la HAS identifie des suicides de patients, des chutes de patients, et des erreurs médicamenteuses. Il apparaît aussi que 55 % des EIGS pourraient être évités.
D'après la HAS, il existe deux freins au « fonctionnement optimal de ce dispositif : une sous-déclaration encore importante des EIGS qui impacte directement le contenu des travaux de la HAS et une non-maturité du dispositif caractérisée par des déclarations de qualité inégale et des analyses parfois non abouties ». Sur 3 536 déclarations initiées par les professionnels de santé auprès des Agences régionales de santé, au final 820 ont pu être analysées par la HAS.
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