"Son état de santé s'améliore, elle va mieux et nous sommes confiants", a indiqué mardi Marisol Touraine au sujet de l'infirmière de MSF infectée par le virus Ebola. Devant la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, la ministre de la Santé s’est dite "confiante", confirmant la réponse qu’elle avait faite dimanche soir à des journalistes sur France Inter. "Son état clinique s'est nettement amélioré" a-t-elle encore précisé.
Par ailleurs, Marisol Touraine a confirmé que l'infirmière restait "hospitalisée encore aujourd'hui" à l'hôpital militaire Bégin de Saint-Mandé (Val-de-Marne). La France a autorisé par arrêté ministériel l'utilisation de trois médicaments expérimentaux, en particulier l'antiviral Avigan (favipiravir) produit par la firme japonaise Toyama Chemical (filiale de FujiFilm), prévu à l'origine pour lutter contre des virus de la grippe. Vendredi dernier, le fabricant d'Avigan a affirmé dans un communiqué que l'infirmière avait pris ce médicament, une information que les autorités françaises n'ont pas confirmée à ce jour.
Marisol Touraine aussi confirmé qu’il s’agissait à ce jour du seul cas français. 350 signalements de cas rappelant Ebola ont été recensés à ce jour en France auprès de l'Institut de veille sanitaire (InVS). Sur ce nombre, seuls dix cas ont été considérés comme "possibles" et ont fait l'objet de tests, a-t-elle dit. "Ils se sont tous révélés négatifs", a précisé la ministre.
Selon elle, "le risque pour l'Europe reste limité et à ce jour, aucune importation accidentelle du virus n'a été observée sur le territoire européen". En Guinée, l'un des trois pays les plus touchés par le virus avec le Liberia et la Sierra Leone, la France participe à la mise en place d'un "troisième centre de traitement Ebola de plus de 50 lits qui sera définitivement installé début novembre en zone forestière, à Macenta, pour un coût d'environ 50 millions d'euros", a rappelé la ministre.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation