L’antirétroviral Truvada® (emtricitabine/ténofovir, laboratoires Gilead) est désormais pris en charge pour la prophylaxie pré-exposition (PrEP) du VIH-1 dès l’âge de 15 ans. Cette extension de remboursement, officialisée récemment au JO, fait suite à l’avis émis par la commission de la transparence de la HAS fin 2018.
Alors que jusque-là, seule la population adulte bénéficiait d'une prise en charge du Truvada® dans l'indication PrEP, cet avis avait ouvert la porte à un remboursement plus précoce mais « exclusivement pour les adolescents à haut risque de contamination âgés de 15 ans et plus, et en complément d’une stratégie globale de prévention ».
Vu l’absence de données chez les adolescents de 12 à 15 ans et les adolescentes de 12 à 18 ans, la HAS n’avait, par contre, pas souhaité s’aligner sur la nouvelle AMM du Truvada qui autorise son utilisation dès 12 ans.
Même pour les adolescents âgés de 15 à 17 ans, « les données sont actuellement très limitées et ne permettent pas de conclure avec certitude sur l’efficacité et la tolérance de la PrEP avec Truvada® », précisait l’avis de la HAS. Par ailleurs, les rares études réalisées dans cette population montrent une baisse marquée de l'observance au fil du temps. Enfin « il n’existe aucune donnée sur les effets à long terme sur la fonction rénale et sur les effets osseux de Truvada® lorsqu’il est utilisé dans cette indication chez les adolescents ».
Compte tenu de ces éléments, la HAS avait demandé « que des données portant sur l’effet de cette stratégie de prévention sur les infections par le VIH, d’une part, et sur les modalités d’utilisation de Truvada® dans cette indication, d’autre part, soient collectées ».
A l'époque, la commission avait aussi préconisé « que la prescription initiale soit ouverte aux médecins généralistes volontaires et compétents dans la prescription de cette prophylaxie ».
La consommation de cannabis double le risque de décès cardiovasculaire
Santé mentale : l’Europe s’engage à Paris à travers des politiques transversales
La cancérogénicité du glyphosate se confirme chez le rat
Implant Nexplanon : de nouvelles recos de l’ANSM en cas de migration