« En l’absence d’un vaccin contre le SARS-CoV-2, la vaccination contre les autres infections est notre seule parade pour ne pas fragiliser notre système de santé, en protégeant les plus vulnérables. » À l’instar de l’Académie de pharmacie, de nombreuses voix ont plaidé ces derniers temps pour une vaccination renforcée cette année contre les virus saisonniers.
Concernant la grippe, certains s’étaient même prononcés en faveur d’une vaccination élargie à tous les adultes. La campagne officielle lancée le 13 octobre a recadré les choses en donnant la priorité aux personnes à risque de complications et aux soignants. Dans cette population, l’objectif est d’approcher les 75 % de couverture vaccinale préconisés par l’OMS. Dans cet optique, les vaccins disponibles pour la saison (15,6 millions de doses) seront donc réservés dans un premier temps aux population cibles tandis que le ministère, qui anticipe « une demande accrue en vaccins cette année », engage « les personnes ne présentant pas de risque particulier, qui souhaiteraient se faire vacciner, à différer leur vaccination à début décembre ».
En limitant le nombre de formes graves de grippe dans ces populations, les autorités espèrent circonscrire l’afflux de nouveaux patients à l’hôpital. L’objectif de la vaccination des soignants est à la fois de protéger indirectement les patients les plus fragiles et d’éviter que la grippe ne force nombre d’entre eux à interrompre leurs activités professionnelles.
Alors que plusieurs institutions, dont la Société française de pédiatrie, avaient aussi recommandé la vaccination antigrippale des enfants et la vaccination contre le rotavirus pour les nourrissons avant 6 mois afin de « limiter les autres causes de symptômes digestifs et/ou respiratoires » et donc les confusions diagnostiques, aucune préconisation officielle n’a été faite dans ce sens.
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