« La situation sanitaire continue de se dégrader avec un taux de positivité de 9% et un R à 1,1-1,2 », indique Olivier Véran, ministre de la Santé dans sa conférence de presse tenue conjointement ce 8 octobre avec Bruno Le Maire, ministre de l'Economie. Ainsi, les villes de Lille, Grenoble, Lyon et Saint Etienne basculent en zone d'alerte maximale. Deux autres villes, Dijon et Clermont Ferrand seront placées à partir de samedi matin en alerte renforcée. Signes plus encourageants, les villes de Nice, Bordeaux, Rennes et Aix Marseille qui se trouvent déjà dans cette situation bénéficient « d'une inflexion positive ». Mais les autorités sanitaires restant vigilantes, ces villes ne retournent pas pour autant en zone d'alerte inférieure. A Paris, comme nous l'indiquions hier, Olivier Véran a confirmé le passage au plan blanc à cause d'une pression sanitaire de plus en plus forte et la hausse des déprogrammations d'opération dans les hôpitaux parisiens et franciliens. Les villes de Toulouse et Montpellier qui voient aussi leurs indicateurs sanitaires se dégrader fortement sont en observation. La Nièvre et le Morbihan quittent la zone d'alerte.
Déprogrammation au cas par cas
Sur le plan hospitalier, le ministre refuse de céder à la panique et de mettre en place un plan d'urgence sanitaire : « Les déprogrammations se font au cas par cas et hôpital par hôpital. Elles vont encore augmenter, mais elles doivent être les plus courtes possibles. » Concernant le travail des soignants, il a été salué par les deux ministres aussi bien du côté hospitalier que du libéral. « Ils ont le soutien de la Nation tout entière », appuie Olivier Véran, qui appelle les professionnels de santé à rejoindre la réserve sanitaire.
Fonds de solidarité élargi
Côté économique, le fonds de solidarité a été élargi à d'autres métiers parmi lesquels les arts de la table, les blanchisseries, les fleuristes, les graphistes et les bouquinistes de Paris, ce qui permet d'intégrer 75 000 entreprises supplémentaires au dispositif. Les entreprises de 50 salariés ou moins pourront désormais en bénéficier (versus celles de 20 salariés auparavant). Ensuite, le montant des pertes de chiffres d'affaires pour y avoir droit passe de 80 à 70 %. Enfin, le chômage partiel pris en charge à 100 % sera prolongé jusque fin 2020.
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