Téléconsultation : Cegedim étoffe son offre santé avec Docavenue

Cegedim, entreprise de technologies et services, a annoncé le lancement courant octobre de sa solution de téléconsultation à l’échelle nationale.

Avec l'entrée de la télémédecine dans le droit commun, des dizaines de sociétés se sont lancées à l'assaut de ce nouveau marché.

La société Cegedim n'échappe pas à la règle. Engagée depuis 2015 sur des activités liées aux métiers de la santé, l'entreprise a lancé un ambitieux plan d'investissement de plusieurs années à travers Docavenue, sa plateforme de prise de rendez-vous et estime avoir toute sa place dans le domaine de télémédecine.

Cegedim a notamment acquis de l'expérience en tant qu'hébergeur de données de santé agréées, dossiers patients informatisés « compatibles DMP », la télétransmission des feuilles de soins ou encore l'ordonnance dématérialisée. « Avec plus de 290 000 professionnels de santé équipés de ses logiciels, 43 millions d’assurés gérés au travers de ses solutions, et presque 50 ans d’innovations dans la santé, Cegedim dispose d’une position unique pour accompagner le développement de la télémédecine », se félicite l'entreprise.

Téléconsultation sur smartphone

Courant octobre, les praticiens exerçant en ville pourront télécharger l'application « Docavenue Pro » pour téléconsulter leurs patients, qui eux téléchargeront l'application « Docavenue ». « Tout le monde a un smartphone, c'est pour cela que nous avons porté notre choix dans un premier temps sur une application, explique Arnault Billy, directeur de Docavenue. Le patient peut prendre rendez-vous pour une téléconsultation avec son médecin traitant, un médecin spécialiste ou dans l'immédiat si le praticien est disponible. » La vidéotransmission est assurée tout comme le parcours de soins, des conditions qui entrent dans l'avenant 6 sur la télémédecine de la convention médicale pour déclencher le remboursement. L'application propose aussi au patient de prendre un rendez-vous physique avec son médecin.

Si le patient ne débourse rien, le médecin souscrit un abonnement mensuel dont le tarif « s'approche des indicateurs du forfait structure », pour l'aide à l'équipement, soit autour de 500 euros par an, indique Arnault Billy. 

Pour délivrer une ordonnance, le praticien peut la rédiger à partir de son logiciel métier (distribuée par Cegedim ou non), puis la scanner et la déposer dans l'espace digital du patient sur l'application. Le paiement s'effectue en ligne. « Le patient est connu dans le logiciel métier du médecin ce qui permet de déclencher la démarche de remboursement par l'assurance-maladie », poursuit Arnault Billy. À terme, le patron de Docavenue imagine une convergence de ses logiciels métiers (Cegedim en propose trois) et de son application de téléconsultation.

La société estime également avoir une carte à jouer auprès des autres professionnels de santé. « Nous équipons 23 000 médecins libéraux, 46 000 paramédicaux et 7 000 pharmaciens, or ils ont aussi un rôle à jouer dans la téléconsultation. C'est un facteur différenciateur », commente Arnault Billy.