Nicolas El Mouhed, futur généraliste, engagé volontaire dans un EHPAD contre le Covid

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Publié le 24/12/2020

Il lui tenait à cœur de se rendre utile dans la commune où il a grandi. Ce jeune homme de 24 ans s'est spontanément porté candidat pour soutenir ses futurs confrères malgré ses études en cours.

Hôpitaux, médecins, soignants, étudiants en médecine… ils n’ont pas hésité à se porter volontaire pour venir en aide à la population et à leurs confrères. Jusqu’à la fin l’année, « Le Quotidien » revient sur ces initiatives individuelles ou collectives qui traduisent la solidarité entre soignants face à l’épidémie.

Crédit photo : Phanie

Après ses études de médecine, il se verrait bien exercer dans son village de Vimoutiers, dans l’Orne. En attendant, Nicolas El Mouhed n’a pas hésité à aider ses futurs confrères sur le terrain en pleine crise épidémique.

Le jeune homme, aujourd’hui âgé de 24 ans, étudiant en sixième année de médecine à la faculté de Caen, s’est porté volontaire au mois d’octobre pour assister le personnel médical de l’hôpital Marescot. Plusieurs dizaines de résidents de l’EHPAD venaient d’être contaminés par le coronavirus.

« J’ai appelé spontanément la médecin coordinatrice pour lui dire que j’étais volontaire pour les aider en cas de besoin, confie au “Quotidien” Nicolas El Mouhed. Ça me tenait à cœur de me rendre utile dans la commune dont je suis originaire et c’était l’occasion de me confronter au terrain en tant que futur généraliste. » Quelques jours plus trad, il reçoit un coup de fil de l’ARS pour formaliser son engagement.

Des soignants très solidaires

Le jeune homme s’était déjà porté volontaire lors de la première vague, à l’instar de la plupart des étudiants en santé, mais sans être appelé en renfort. Il restera huit jours au sein de l’EHPAD de Vimoutiers. « J’avais un rôle d’interne sous le contrôle de deux autres médecins seniors. C’était très stimulant en termes de formation, raconte Nicolas El Mouhed. C’est une chose d’apprendre la médecine dans les livres, c’en est une autre de la mettre en application dans la réalité ! »

Très satisfait de cette expérience, il dit s’être senti utile et avoir gagné en assurance au fil des jours. Le futur médecin fait également part de la grande solidarité qui régnait au sein de l’établissement durant la crise épidémique. « C’était intense, il y avait beaucoup de travail surtout que certains soignants ont été contaminés. Mais je n’ai jamais senti d’abattement. Le personnel est toujours resté positif et très proche des résidents », témoigne-t-il. Après cette courte parenthèse, il a repris ses études avec un objectif en ligne de mire : les ECN qu’il passera en juin prochain.


Source : lequotidiendumedecin.fr