De « graves dysfonctionnements » au sein d'un Ehpad de l'Yonne, appartenant au groupe Bridge, ont provoqué sa suspension « en urgence » pour six mois, a annoncé mercredi l'agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté. Il s'agit du deuxième établissement de Bridge à faire l'objet d'une suspension en trois mois, après celle d'un Ehpad normand, début mars.
Une inspection réalisée les 11 et 12 mai derniers par l’ARS a révélé « un grand nombre de dysfonctionnements » au sein de l'Ehpad Résidence Flore de Saint-Agnan, situé au nord-ouest de l'Yonne, précise l'ARS. « L'absence de continuité des soins médicaux et paramédicaux mettent en particulier gravement en danger la santé et la sécurité des personnes accueillies », explique l'autorité sanitaire.
Manquements
« Un défaut de prise en charge et d'accompagnement individualisé adaptés à l'âge et aux besoins des résidents et favorisant leur autonomie, compromet par ailleurs leur santé et leur bien-être », selon le communiqué qui évoque « d'autres manquements relatifs au circuit du médicament ou à la sécurisation des locaux ».
L'ARS a, en conséquence, nommé trois administrateurs provisoires, en date du 18 mai, afin « d'assurer la continuité de prise en charge de la quarantaine de résidents de cet établissement géré par la SARL Ehpad Flore », appartenant au groupe Bridge.
Début mars, un autre Ehpad de ce groupe, Les Opalines aux Moutiers-en-Cinglais (Calvados), avait été suspendu pour six mois, également pour des « dysfonctionnements graves ».
Début mars, le gouvernement a annoncé un vaste plan de contrôle des 7 500 Ehpad en deux ans pour prévenir les maltraitances, dans le sillage du scandale créé par la publication du livre-enquête « Les Fossoyeurs ».
L’affaire Le Scouarnec, miroir des défaillances des instances médicales
Pr Régis Aubry, spécialiste des soins palliatifs : « Analyser collégialement une demande d’aide à mourir évite l’arbitraire et le subjectif »
Lien entre Androcur et méningiome : Bayer, Sandoz et Viatris condamnés au civil en France
Décès du Pr Étienne-Émile Baulieu, père de la pilule abortive