Le rôle de l’adjuvant vaccinal est de stimuler l’immunité. Pas si surprenant alors de vouloir l’administrer seul pour combattre une infection grippale. C’est ce qu’ont testé avec succès chez l’animal des chercheurs californiens avec l’EP67. « Le virus de la grippe est très rusé et arrive à échapper à la détection immunitaire lors de l’incubation, explique le Dr Joy Philips de l’université du Nebraska et auteur principal. Administrer de l’EP67 dans les vingt-quatre heures suivant l’exposition au virus de la grippe pousse l’organisme à réagir immédiatement, bien plus tôt qu’il ne l’aurait normalement fait. »
Alors que les souris grippées perdent environ 20 % de leur poids, celles ayant reçu l’adjuvant n’en ont perdu que 6 %. Plus important, les rongeurs traités un jour après l’injection d’une dose létale de virus ont survécu. Comme l’EP67 agit non pas sur le virus lui-même mais sur l’immunité, il pourrait être efficace quelle que soit la souche grippale, à l’inverse d’un vaccin. Pour les auteurs, l’EP67 pourrait se révéler intéressant également dans d’autres atteintes respiratoires et dans les infections fungiques.
PLoS ONE, publié en ligne le 6 juin 2012.
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