L'ancien patron de l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est, Christophe Lannelongue, a indiqué ce vendredi avoir déposé un recours contre son limogeage début avril, après des propos controversés sur des suppressions de postes à l'hôpital de Nancy.
« J'ai déposé un recours le 4 juin devant le Conseil d'État », la plus haute juridiction administrative, afin de demander « l'annulation du décret qui a mis fin à mes fonctions », a expliqué à l'AFP le haut fonctionnaire, qui a réintégré l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS).
Directeur général de l'ARS Grand Est depuis janvier 2017, Christophe Lannelongue avait été limogé le 8 avril, alors que la crise du coronavirus était particulièrement virulente dans la région, quelques jours seulement après avoir déclaré en conférence de presse qu'il n'y avait « pas de raison de remettre en cause » les suppressions de 174 lits et de 598 postes prévues sur cinq ans à l'hôpital de Nancy. Ces propos avaient suscité l'ire de nombreux élus lorrains et du personnel médical, le ministre de la Santé Olivier Véran annonçant la suspension de tous les plans de réorganisation d'hôpitaux.
Mais l'ex-DG de l'ARS conteste la procédure et estime que ses « droits de la défense n'ont pas été respectés ». « J'ai été prévenu très tard (...), une demi-heure avant le conseil des ministres » du 8 avril au cours duquel son limogeage a été acté, détaille-t-il. Selon lui, « une information préalable dans des délais de prévenance suffisant » aurait été nécessaire.
Son recours, qui n'a aucun caractère d'urgence, pourrait être examiné en début d'année prochaine. Il a été remplacé à la tête de l'ARS par Marie-Ange Desailly-Chanson.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes