Entre la majorité macronienne et la gauche de l'Assemblée, des terrains d'entente sont-ils possibles sur la santé ? La séance du jeudi 24 novembre a donné des signaux aussi spectaculaires que contradictoires. Sur une proposition des députés insoumis, l'hémicycle a d'abord voté la constitutionnalisation de l'IVG. Une ovation debout a salué cette adoption par 337 voix contre 32 de cette « victoire historique pour les femmes en France et dans le monde », saluée par la cheffe de file des Insoumis, Mathilde Panot.
Le texte adopté est le fruit d'une réécriture de la proposition initiale des Insoumis, au terme d'un travail transpartisan qui a réuni, chose rare, des élus LFI et du camp présidentiel. Aurore Bergé, cheffe de file des députés Renaissance, ayant au préalable décidé de retirer son propre texte sur le sujet, saluant le vote de compromis de « toute l'Assemblée ». La bataille n'est pas terminée, puisque de nombreux députés exhortent désormais le gouvernement à présenter son propre projet de loi pour faire entrer la disposition dans la constitution.
Un peu plus tard le même jour, la séance s'est envenimée lors de l'examen d'un texte LFI pour la réintégration des soignants non-vaccinés contre le Covid - une question sensible, particulièrement en Outre-mer. À coups de suspensions de séances et d'amendements, le camp présidentiel a compromis la tenue du vote, déclenchant l'ire des oppositions et des élus ultra-marins. Ces incidents devaient notamment opposer Sophia Chikirou (LFI) avec Denis Masséglia (Renaissance). L'un comme l'autre s'accusant d'insultes voire de menaces…
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