Lancée en octobre, l'expérimentation de vaccination antigrippale en officine dans deux régions pilotes (Nouvelle Aquitaine et Auvergne Rhône-Alpes) ne convainc toujours pas MG France, malgré le satisfecit de l'Ordre des pharmaciens et l'intention d'Agnès Buzyn d'étendre cette réforme à d'autres régions.
Les officinaux ont certes déjà vacciné 152 406 personnes depuis octobre, dont 55 415 en Nouvelle Aquitaine et 96 991 en Auvergne Rhône-Alpes. Mais pour MG France, « ce chiffre seul ne permet pas de conclure que le taux de couverture a été amélioré ». « On peut même douter au vu des données en Limousin où le taux de vaccination est resté stable » (entre fin 2016 et fin 2017), objecte le syndicat de généralistes pour qui « il ne faut pas crier victoire trop rapidement ».
Au-delà des chiffres, le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, soulève deux points de crispation : le retour « anarchique » de l'information de vaccination vers le médecin traitant et les prétendues économies. « On entend dire que ce dispositif coûterait moins cher que chez le médecin. Or nous ne faisons jamais une vaccination sans faire une consultation de suivi pour autre chose, il n'y a donc aucun coût additionnel. Cet argument est difficile à accepter ».
MG France rappelle sa proposition phare qui consisterait à tester la mise à disposition d'un lot de vaccins chez les généralistes traitants, « proposition qui permettrait d'améliorer sans frais la couverture vaccinale des patients à risque ».
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie