Radié à vie, un médecin qui avait repris une activité écope de six mois de prison ferme

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Publié le 02/09/2016
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Crédit photo : PHANIE

Le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières (Ardennes) a condamné mercredi 30 août un médecin généraliste à douze mois de prison dont six mois ferme pour exercice illégal de la médecine. La justice a assorti cette peine d'une interdiction définitive d'exercer la médecine et toute activité médicale ou paramédicale pendant cinq ans.

Depuis plusieurs années, le parcours de ce professionnel est pour le moins chaotique. Le praticien avait été interpellé en août 2015 « stéthoscope autour du cou » aux urgences du centre hospitalier de Charleville-Mézières alors que le Conseil national de l'Ordre des médecins l'avait définitivement radié quelques mois plus tôt, rappelle France Bleu Champagne-Ardenne.

Condamné pour agression sexuelle

En date du 22 janvier 2015, cette décision de l'Ordre (que s'est procurée « le Quotidien »), applicable au 1er avril de la même année, a mis fin à une série de sanctions et de procédures de radiation temporaires allant crescendo dans la carrière du médecin.

Le généraliste avait déjà été condamné par la justice ordinale à six moins d'interdiction d'exercice dont trois mois avec sursis pour agression sexuelle. La justice pénale l'avait également sanctionné.

En liquidation judiciaire depuis août 2012, le médecin, inscrit au tableau du conseil départemental des Alpes-Maritimes a aussi exercé dans un département (la Marne) dont il avait été radié. « Il encaissait des honoraires de la part de ses patients sans leur délivrer de feuilles de soins, les privant ainsi de remboursement » et utilisait les chèques remis « lors du paiement de ses honoraires pour payer certaines de ses dettes », précise la décision ordinale définitive.

L'hôpital attaqué par le CNOM

Désormais, le praticien a dix jours pour faire appel de cette décision du tribunal correctionnel de Charleville-Mézières.

Le Conseil national de l'Ordre des médecins a par ailleurs porté plainte contre le centre hospitalier pour ne pas avoir vérifié les antécédents du médecin avant de l'embaucher.


Source : lequotidiendumedecin.fr