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Les différentes voies explorées

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Publié le 15/02/2016
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Les peptides natriurétiques suscitent un nouvel intérêt depuis la redécouverte de la néprilysine et la naissance d’une nouvelle classe thérapeutique : celles des angiotensin receptor-neprilysine inhibitor (ARNI), en association à un sartan. Le premier représentant de cette classe, l’Entresto a obtenu une autorisation de la Food and drug administration et une approbation de l’Agence européenne du médicament dans l’insuffisance cardiaque il y a quelques mois, suite aux résultats positifs de l’étude Paradigm-HF.
Parmi les autres avancées : la meilleure compréhension du rôle joué par la corine, une convertase qui transforme le proANP en ANP, et « qui pourrait être impliquée dans les effets paracrines des peptides natriurétiques », a rapporté le Pr Jean-Claude Dussaule.


Fabriquer du tissu cardiaque


La bio-ingénierie est également un domaine de recherche très active, avec de nombreuses applications tant in vitro, pour fabriquer du tissu servant à faire ensuite du criblage pharmacologique par exemple, qu’in vivo pour réaliser une reconstruction tissulaire avec une restauration fonctionnelle. « En cardiologie, différentes méthodes de reproduction des cardiomyocytes ont été testées, avec des limites qui ont conduit depuis une dizaine d’années à se tourner vers les cellules souches embryonnaires et plus récemment les cellules pluripotentes induites (IPS) », a indiqué Jérémy Fauconnier. Ces dernières sont obtenues par reprogrammation génétique de cellules adultes différenciées, une découverte qui a valu à Shinya Yamanaka d’être récompensé par le prix Nobel de médecine en 2012. Depuis, des équipes se penchent sur la mise au point de tissu cardiaque avec une néovascularisation, à partir de cellules IPS maturées, de matrice structurée en 3D et de cellules endothéliales.


Hypothermie cardioprotectrice


L’hypothermie thérapeutique ultrarapide, qui consiste à faire baisser la température corporelle à 32° ou 34°C à cœur battant, fait l’objet de diverses évaluations dans la cardioprotection, notamment dans le syndrome coronaire aigu. Comme l’a exposé le Pr Renaud Tissier, cette stratégie, à visée anti-ischémique et non de reperfusion, a permis de réduire la taille de la nécrose dans tous les modèles expérimentaux d’occlusion coronaire. L’application en clinique se heurte pour l’instant à plusieurs écueils : les difficultés pour intervenir le plus tôt possible après le début de l’occlusion, et pour refroidir vite.

D’après les communications du Pr Jean-Claude Dussaule, Inserm UMR 1155 et de Jérémy Fauconnier, Inserm U 1046

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du médecin: 9471