Une étude publiée dans la revue américaine « Current Biology » explique pourquoi, chez l’oiseau, seulement 3 % des espèces ont un organe phallique alors qu’elles ont toutes, comme l’homme, un mode de reproduction sexuée par fécondation interne. Faute d’un organe copulateur, les coqs par exemple pratiquent ce que les ornithologues appellent, le baiser cloacal. Les chercheurs viennent de lever le mystère : tous les oiseaux possèdent un pénis aux premiers stades du développement mais dans la majorité des cas, l’organe régresse. « Notre recherche montre que la réduction du pénis pendant le développement des oiseaux résulte de l’activation d’un mécanisme de programmation de mort des cellules dans un nouvel endroit qui est le haut du pénis émergent », explique Martin Cohn, du Howard Hughes Medical Institute en Floride, principal auteur de ces travaux. Le gène impliqué dans ce mécanisme est le gène Bmp4. Son activation provoque la disparition du pénis. Chez les canards ou les émeus, le gène n’est pas activé, ce qui explique le développement d’un organe sexuel chez ces espèces.
Selon les chercheurs, cette découverte ouvre la voie à une meilleure compréhension de la perte d’organes au cours de l’évolution (par exemple, chez les serpents qui ont perdu leurs membres). Mais elle peut aussi apporter des réponses à des questions médicales. « Les organes génitaux sont les organes qui sont plus souvent le plus affectés par des défauts congénitaux », précise Martin Cohn. Comprendre les mécanismes moléculaires à l’origine de ces variations peut aider à mieux comprendre les causes des malformations.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation