Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) tire la sonnette d’alarme. La médecine générale est certes devenue une spécialité à part entière en 2004 avec la création d’un diplôme d’études spécialisées (DES). Mais dans les facultés, la médecine générale peine à convertir en postes cette reconnaissance universitaire et souffre d’un sous-effectif chronique d’enseignants.
Selon les résultats de l’enquête du CNGE, la filière universitaire de médecine générale ne compte que 124 postes d’enseignants à temps plein pour encadrer 13 288 internes. Dans le détail, la spécialité recense 29 professeurs et 8 maîtres de conférence titulaires. Par ailleurs, 61 professeurs associés et 114 maîtres de conférences associés assurent des enseignements (ces postes sont le plus souvent des mi-temps).
Aucun rattrapage
« Le ratio enseignants temps plein/internes s’établit à 1/107 alors que le ratio souhaitable est de 1/20 », affirme le CNGE. Aucune amélioration n’est à noter depuis l’an dernier.
Pire, le nombre de chefs de clinique décline. Ils sont 76 chefs de clinique des universités et 11 chefs associés pour toute la France. La médecine générale est choisie par environ la moitié des internes mais la discipline ne concerne que 3 % des chefs de clinique, se désole le CNGE. « Aucune amélioration n’est envisagée, aucun plan de rattrapage n’est prévu, les tutelles ne manifestent aucune volonté », déplore le Pr Vincent Renard, président du CNGE. Le responsable attend un « geste minimum » du ministère de l’Enseignement supérieur ; 15 enseignants associés sont candidats à une titularisation et 26 autres espèrent un poste de maître de conférence associé.
La maîtrise de stage, en revanche, a le vent en poupe. La spécialité compte environ 7 000 maîtres de stages – leur nombre a doublé en 3 ans.
Enfin, plusieurs maisons de santé attendent toujours leur label universitaire. Une réunion est prévue au ministère de la Santé fin juin sur ce sujet, explique le Pr Renard.
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