Mathieu Levaillant a mis entre parenthèses ses études de médecine. Pendant un an, le tout nouveau président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) va défendre les intérêts de tous les carabins de l’Hexagone.
Fils de radiologue et frère d’un 6e année, cet étudiant en DCEM2 à Angers a toujours baigné dans l’univers médical. Sa connaissance du secteur devrait lui être utile pour plancher sur les nombreux dossiers en suspens, de la première année à l’internat. Le nouvel élu s’apprête à vivre une année riche en réunions et en commissions qui pourraient déboussoler un non-initié. « Il faut garder une vision d’ensemble de toutes les réformes de la formation initiale », met en garde Mathieu Levaillant.
Du pain sur la planche
La première année commune aux études de santé (PACES) vient d’être réformée par la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche. Des expérimentations sont menées dans plusieurs facultés afin de proposer des réorientations aux étudiants les moins bien classés au minimum 8 semaines après le début du cursus. Par ailleurs, le diplôme de formation approfondie en sciences médicales (qui sanctionnera le deuxième cycle), doit être prochainement mis en place.
Enfin, la commission nationale de l’internat et du post-internat (CNIPI), qui vient d’être réactivée, doit rendre ses propositions à la rentrée aux ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur. L’objectif est de professionnaliser la formation en mettant les internes en responsabilité en fin de cursus. La liste des diplômes d’études spécialisées (DES) devrait être révisée. Dans ce cadre, les disciplines chirurgicales disposeraient d’un DES et ne nécessiteraient plus l’obtention d’un diplôme complémentaire (DESC). Plusieurs disciplines pourraient également filiarisées (gériatrie, réanimation, urgences...)
Décloisonnement
L’informatisation des épreuves classantes nationales (ECN), attendue pour 2016, est également au cœur des priorités des étudiants. L’ANEMF a été soulagée de voir le Parlement revenir sur la régionalisation des ECN, qui avait été un temps envisagée par les sénateurs dans la loi Fioraso.
Enfin, l’ouverture des stages au privé (cliniques, cabinets de ville) demeure une revendication des étudiants en médecine. « Décloisonner les stages sera une priorité de notre mandat », explique Mathieu Levaillant.
Le président de l’ANEMF espère que la jeune génération continuera d’avoir l’oreille de ses ministères de tutelle. Étudiants et internes ont récemment obtenu de nombreuses avancées sur leurs conditions de travail, qu’il s’agisse du renforcement du repos de sécurité obligatoire, des indemnités de transport pour les stages lointains ou encore de leur représentation au sein des instances hospitalières (CME, commission d’organisation de la permanence des soins, CHSCT).
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