En Belgique, la concurrence en médecine des étudiants français pose problème

Publié le 16/07/2013

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Les parents d’étudiants en médecine belges s’inquiètent pour l’avenir de leur progéniture. Dans une lettre ouverte aux ministres de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt, et de la Santé Laurette Onkelinx, publiée par « La Libre Belgique », ces parents dénoncent le système de formation initiale de leur pays. En premier lieu, le taux d’échec des étudiants de première année les effraie. « Parmi les 10 % qui ont réussi, seule la moitié, après 7 années d’études, obtiendront un numéro INAMI (autorisation de la Sécurité sociale belge indispensable à l’installation, NDLR). Les autres, reçus/collés, ne pourront ni consulter ni prescrire ! »

Quota

Cette situation est rendue d’autant plus difficile que ces étudiants sont souvent en concurrence avec des candidats venus de l’Hexagone. « Il y a tout lieu de s’inquiéter de ce que les étudiants français formés en Belgique, et dont les études sont payées en partie par le contribuable belge, rentrent exercer en France, une fois leur diplôme en poche », écrivent les auteurs de la lettre ouverte qui ont tenu à conserver l’anonymat « pour préserver la carrière future de leurs enfants ».

Le quota récemment instauré par les autorités pour les étudiants non résidents (à 30 % du nombre total de candidats) ne règle pas tout. « La quantité de numéros INAMI, délivrée chaque année par les instances fédérales pourrait aussi être augmentée, poursuivent ces parents. Ce nombre – environ 490 pour la communauté française – n’a pas changé significativement des puis des années alors que les conditions d’accès à nos études de médecine particulièrement souples (pas de concours d’entrée ni numerus clausus) ont entraîné une augmentation du nombre d’étudiants ». De nombreux candidats risquent de ne pas avoir de numéro INAMI et donc de ne pas pouvoir exercer la médecine, une fois leur diplôme en poche.

Bientôt des médecins chômeurs ?

« Jusqu’à présent, on ne parle que de quelques étudiants mais en 2015, ils seront plusieurs dizaines. En 2017, environ 1 050 étudiants en médecine devraient obtenir leur diplôme... or il n’y a actuellement que 495 numéros INAMI prévus. Quels sont vos projets pour ces médecins « reçus-collés » en fin de septième année ? », demandent ces parents inquiets.

CHRISTOPHE GATTUSO