L’Assemblée nationale a commencé à examiner ce mercredi le projet de loi d’orientation de l’Enseignement supérieur. Le texte défendu par Geneviève Fioraso doit notamment permettre de réformer la première année commune aux études de santé (PACES).
L’article 22 de ce projet de loi prévoit d’expérimenter des réorientations précoces huit à dix semaines après la rentrée de cette première année qui concerne la médecine, la pharmacie, l’odontologie et la maïeutique (et souvent la kinésithérapie). Au terme de cet examen très tôt dans l’année universitaire, l’étudiant pourra poursuivre sa PACES ou réintégrer une licence adaptée. « Aujourd’hui encore, trop d’étudiants échouent en fin de première année commune aux études de santé », confiait Geneviève Fioraso dans un entretien au Quotidien, notant que « 15 à 20 % des étudiants seulement sont admis à poursuivre » après la première année.
Des expérimentations sur ces réorientations seront autorisées pour une durée de six ans dans plusieurs facultés. Elles feront l’objet d’un rapport d’évaluation présenté au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER).
Pessoa en ligne de mire
Le Centre national des professions de santé (CNPS) a appelé le gouvernement a profiter de ce projet de loi pour encadrer de manière stricte les établissements privés de formation en santé « de type Pessoa ». Le centre de formation privé installé à Toulon depuis le début de l’année dispense des formations payantes de chirurgie dentaire, pharmacie, orthophonie et diététiciens. Le CNPS dénonce « l’opacité sur les diplômes et le contenu des formations dispensées » par le centre privé Fernando Pessoa, qui contourne le numerus clausus ou quotas existant dans les professions concernées.
Le député socialiste de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves Le Déaut a déposé deux amendements au projet de loi pour limiter l’implantation d’universités privées sur le sol français. Le premier propose de ne pas reconnaître officiellement les années de formation accomplies dans un établissement non habilité à délivrer les diplômes. Le second obligerait les établissements privés de formation médicale et paramédicale à conclure une convention avec un établissement public de santé soumise à l’approbation du ministère de la Santé.
Fin avril, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) avait adopté une résolution demandant la fermeture immédiate du centre Fernando Pessoa. Une pétition mise en ligne a recueilli plus de 9 300 signatures d’étudiants, professionnels de santé et patients.
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