Le centre Fernando Pessoa est devenu le Centre libre d’enseignement supérieur international (Clesi) depuis la rentrée 2013. Ce changement de nom n’a pas calmé ses opposants. L’Ordre national des chirurgiens-dentistes appelle à manifester contre l’établissement le 14 mars prochain, devant le ministère de l’Enseignement supérieur à Paris.
La profession dénonce « le silence des pouvoirs publics […] de plus en plus assourdissant face à cette entreprise de contournement du numerus clausus ».
Le Clesi accueille des étudiants en odontologie et en orthophonie à La Garde (Var) depuis 2012. Une antenne supplémentaire a ouvert en 2013 à Béziers (Hérault). En fin de parcours, les étudiants peuvent obtenir un diplôme européen délivré par l’université Fernando-Pessoa de Porto (Portugal).
Opposition tous azimuts
Depuis son ouverture, l’établissement fait l’objet de l’hostilité du Centre national des professionnels de santé qui s’interroge sur la qualité de son enseignement et dénonce un « odieux commerce des malheureux recalés de la PACES », et un « contournement payant des numerus clausus en vigueur à l’entrée dans de nombreuses professions de santé ».
« Il est déjà contourné ! rétorquait dans une interview accordée au "Quotidien" Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et président du conseil scientifique du Clesi. Dix pour cent des étudiants vont faire leurs études à l’étranger et reviennent s’installer en France. Leur nombre va considérablement augmenter dans les prochaines années. Le processus est déclenché depuis longtemps et ce n’est pas Pessoa qui en est à l’origine. »
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