C’est évidemment une publicité dont la filière laitière déjà dans la tourmente se serait sûrement bien passée. Mais c’est surtout un coup dur pour la sécurité sanitaire et alimentaire. Plus d’un mois après les premières révélations de cas de salmonelle dans du lait pour nourrissons, le feuilleton Lactalis amène chaque jour son lot de rebondissements. Dans cette affaire, les négligences succèdent aux oublis et les oublis aux défauts de surveillance. Le scandale vise d’abord l’industriel, qui a mis le temps pour donner le signal du rappel des lots, alors qu’il connaissait, semble-t-il depuis plusieurs mois, la présence de la bactérie dans ses installations et que celle-ci avait déjà frappé plusieurs années auparavant dans son usine mayennaise. Il éclabousse aussi les distributeurs, grandes surfaces, mais aussi apparemment pharmacies et établissements hospitaliers.
Le ministre de l’Économie incrimine les premiers, convoqués séance tenante en fin de semaine à Bercy et exige de leur part plus de transparence. La ministre de la Santé tance les seconds et demande aux ARS de mener l’enquête. « Il y aura des suites », promet-elle. Des admonestations, qui se seraient sûrement déjà transformées en sanctions, si le bilan avait été plus grave. Et si les services de contrôle de l’État n’étaient pas eux aussi sur le gril dans cette histoire. L’opposition, mais aussi les industriels incriminés, et jusqu’aux syndicats de fonctionnaires de la DGCCRF ne se privant pas de pointer les insuffisances de ce service de Bercy chargé de la répression des fraudes.
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