LE DÉVELOPPEMENT professionnel continu (DPC), tel un albatros, peine à s’envoler. La nouvelle obligation annuelle à laquelle doivent satisfaire tous les médecins et autres professionnels de santé (pharmaciens, sages-femmes, dentistes, infirmiers…) souffre encore de la lourdeur de ses procédures administratives. Dernier épisode : le blocage cet été de l’indemnisation des médecins a entraîné MG France à taper du poing sur la table. Le syndicat a mis en cause l’organisme gestionnaire du DPC (OGDPC) et déploré que les bugs techniques et « contraintes financières et administratives nuisent à la finalité du DPC ».
Le ministère de la Santé a donné une instruction publique pour accélérer le règlement. « Il n’y a pas de blocage et il n’y en a jamais eu, affirmait en juillet Monique Weber, directrice de l’OGDPC. La priorité fixée avec les professionnels a été de financer les organismes avant les professionnels de santé car ils ont du personnel et des charges ». La situation semble en passe d’être régularisée. « Près de 80% des médecins ayant participé à un programme de DPC réalisé avant le 30 juin 2013 ont été indemnisés, précise l’OGDPC. Il ne reste qu’à régulariser ceux pour lesquels nous n’avions pas l’ensemble des éléments indispensables. »
Mission IGAS.
Ces atermoiements ne sont pas passés inaperçus. Cet été, la ministre de la Santé a annoncé qu’une mission IGAS devrait faire propositions pour améliorer la gouvernance et simplifier le DPC.
« Vouloir mettre du tout informatique sans papier, c’était impossible », s’exclame le Dr Philippe Bonet, président de l’Union nationale des associations de formation et d’évaluation continues (UNAFORMEC).
Le Dr Bernard Ortolan, directeur scientifique de l’ACFM (CSMF), juge également que « l’option zéro papier a mis le bazar ». Mais l’ancien président du conseil national de FMC souligne que la constitution d’un groupe contact (piloté par une direction du ministère) avec les syndicats de médecins a permis de résoudre des difficultés. « La bonne nouvelle est que les actions de DPC qui compteront pour l’exercice 2013 pourront se dérouler jusqu’en mars 2014 », ajoute le Dr Ortolan, persuadé que le temps et la confiance aux équipes en place permettront de lever les difficultés.
Plus de 20 000 médecins ont créé un compte sur mondpc.fr et 16 780 praticiens différents ont choisi un programme de DPC.
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