Le ministère des Affaires sociales et de la Santé et le ministère de l'Économie et des Finances ont saisi l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) afin de déterminer si l’additif alimentaire E171, ou dioxyde de titane, présente un éventuel danger pour les consommateurs.
Cette décision fait suite aux résultats publiés ce vendredi dans « Scientific Report » par des chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) montrant chez l'animal que le E 171 pénètre la paroi de l’intestin et est associé à des troubles du système immunitaire liés à l’absorption de la fraction nanoparticulaire de l’additif.
Par ailleurs, les chercheurs montrent qu’une exposition orale chronique au E171 induit de façon spontanée des lésions prénéoplasiques dans le côlon, un stade non malin de la cancérogenèse, chez 40 % des animaux exposés. Ces résultats témoignent d’un effet initiateur et promoteur des stades précoces de la cancérogenèse colorectale, sans toutefois permettre d’extrapoler ces conclusions à l’homme et pour des stades plus avancés de la pathologie.
Les résultats de la saisine ministérielle seront connus fin mars. Cette dernière s’inscrit dans le cadre des travaux de l’agence déjà engagés à la demande du gouvernement le 17 octobre 2016 sur l’impact potentiel sur la santé des nanomatériaux présents dans l’alimentation de manière plus générale, précise le ministère de la santé.
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