LES CHIFFRES SONT provisoires mais spectaculaires, voire paradoxaux au moment où les pouvoirs publics affichent leur intention de serrer encore la vis : l’an dernier, les dépenses de soins de ville remboursées par le régime général de l’assurance-maladie ont augmenté de 3,1% soit très précisément l’objectif qui leur avait été fixé pour 2009 (toutes dépenses confondues, l’ONDAM – objectif national des dépenses d’assurance-maladie – était de 3,3 %). Une « performance » rare et d’autant plus remarquable que l’épidémie de grippe A(H1N1) a évidemment eu un impact sur les dépenses du secteur (elle explique en particulier l’activité plus soutenue des généralistes en fin d’année et motive une partie de la hausse constatée des dépenses liées aux arrêts de travail).
Dans le détail, les remboursements des consultations des généralistes (+ 1,5 %) comme ceux des soins dentaires (+ 1,1 %) et de médicaments (+ 1,8 %) ont enregistré une croissance très modérée. Les dépenses liées aux consultations de spécialistes augmentent, elles, de 3,1 %, l’assurance-maladie soulignant que « les mesures de baisse des tarifs prises en début d’année en particulier sur les actes de radiologie compensent la progression plus soutenue (qu’en 2008) du volume des actes ». Les remboursements de biologie sont en hausse de 3 %. Quant à ceux des auxiliaires médicaux (+ 5,8 %), des transports (+ 7,6 %) et des indemnités journalières (+ 5,3 %), ils sont en croissance soutenue.
Plus difficile à analyser : les résultats des établissements, la caisse rappelant que ses versements de 2009 sont encore incomplets sur l’année et intègrent le financement de l’activité du dernier trimestre de 2008. Avec ces imperfections statistiques, les dépenses des hôpitaux publics apparaissent pour l’instant en hausse de 4,3 %, exactement comme celles des cliniques privées. Le secteur médico-social progresse, lui, de + 11,3 %.
Au total, l’assurance-maladie estime que les dépenses du régime général ont augmenté l’an dernier de 4,4 %.
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