SUR TROIS SUJETS sensibles, sinon explosifs (lire ci-dessous), Marisol Touraine s’est employée ces derniers jours, non sans succès, à désamorcer une possible fronde médicale de grande ampleur.
Les réseaux de soins des mutuelles d’abord : le sujet agrégeait chaque jour davantage le courroux des praticiens libéraux et des internes. Au grand dam de la Mutualité française, des amendements votés en commission vont limiter la portée de la loi Le Roux (PS) en excluant de ces conventions la régulation des honoraires et des tarifs médicaux et en préservant la liberté de choix du médecin par le patient.
L’encadrement du secteur privé à l’hôpital public ensuite : après les remous provoqués chez les PH, les députés les plus offensifs et impatients ont été invités par l’exécutif à revoir leur copie et à attendre une loi globale qui sera présentée avant l’été prochain.
La liberté d’installation enfin. À deux reprises (au congrès des maires puis à l’Assemblée nationale lors de l’examen d’une proposition de loi autoritaire sur les déserts médicaux), Marisol Touraine a clairement exclu toute forme de coercition, en dépit des réclamations des élus locaux. « Le débat a été tranché » par François Hollande, a expliqué Marisol Touraine.
Tout n’est pas réglé pour autant. Des chirurgiens et des internes appellent à manifester le dimanche 2 décembre. Et le Syndicat des jeunes médecins généralistes (SNJMG) prépare une grève des gardes de 10 jours à partir du 22 décembre pour protester contre la dégradation des conditions d’exercice.
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