• Dr Patrick Pelloux (urgentistes, AMUF) : « Le rapport Couty, c’est l’acte de décès de la loi HSPT et de l’hôpital entreprise. Créer une 2e branche au CHSCT, c’est très bien. Cela fait rentrer les médecins dans les instances du monde du travail. Il faudrait élire les médecins qui y siégeront pour renouveler la démocratie ».
• Michel Rosenblatt (directeurs et cadres d’hôpital, SYNCASS-CFDT) : « Revoir la gouvernance en passant d’une logique de chef à une logique de responsabilité, cela nous convient bien ».
• Luc Delrue (FO-santé) : « Je ne dirais pas que la confiance est rétablie. Des questions immédiates se posent - les effectifs, la rémunération - qui restent sans réponse. Nous appelons à la grève le 4 avril ».
• Étienne Pot (internes, ISNIH) : « La ministre a reconnu que les internes participent activement au fonctionnement de l’hôpital. C’est une bonne base de discussion pour nos conditions de travail ».
• Pr Guy Moulin (Conférence des présidents de CME de CHU) : « La ministre a la volonté de rééquilibrer les pouvoirs, c’est un bon signe. Il ne s’agit pas de faire la révolution, mais d’accorder une place plus importante aux médecins ».
• Pr Bernard Granger (Mouvement de défense de l’hôpital public) : « La ministre souhaite une "gouvernance simplifiée" à l’AP-HP. C’est bien de vouloir simplifier le millefeuille bureaucratique. Reste à savoir comment, et qui initiera la réflexion - le ministère, la CME... ».
• Dr Rachel Bocher (INPH) : « C’en est fini de la loi HPST. C’est clair, et c’est bien. Mais la ministre reste assez floue. Attention aux effets d’annonce avec rien derrière ».
• Dr Jean-Pierre Esterni (SNAM-HP) : « Beaucoup d’ambitions sont affichées, sans vraies annonces. Il aurait fallu un engagement plus clair sur les prérogatives des CME. La réforme de la T2A en est aux balbutiements : les maladies chroniques n’ont pas été définies, le forfait reste un concept ».
• Dr Nicole Smolski (Avenir hospitalier) : « Un grand pas en avant est fait pour redonner du sens à l’hôpital. Deux bémols : la question de la représentativité des médecins reste en suspens. Et la tarification au parcours n’est pas la réponse à la reconnaissance des réunions pluridisciplinaires, par exemple ».
• Dr Norbert Skurnik (CMH) : « La nomination des responsables médicaux sous la double signature du directeur et du président de la CME est un pas dans la bonne direction ».
• Dr Bruno Devergie (CPH) : « Le rapport ne nous a pas déçus, il faut passer à l’acte. Nous sommes attachés au rétablissement de la notion de service public hospitalier, ce qui ne veut pas dire le mandarinat ».
• Dr Gérald Kierzek (urgentiste Hôtel-Dieu, Paris) : « À Paris comme en province, les urgences saturent, les équipes s’épuisent, les malades s’empilent. Pourquoi continuer à fermer des lits et des services ? On préfère du concret pour l’hôpital plutôt que des annonces de confiance et de démocratie ».
• Pr Philippe Juvin (conseiller politique UMP) : « Un rapport ne fait pas une politique. Le gouvernement a coupé les pattes à l’hôpital public en diminuant ses recettes, et donc ses moyens. Jamais, dans le passé, une telle politique de paupérisation de l’hôpital public n’avait été menée ».
• Dr Roger Rua (SML) : « La stratégie nationale de santé vise bien à un hospitalocentrisme effréné malgré le peu d’efficience constaté par le non-respect de l’Ondam par l’hôpital public. C’est bien autour de l’hôpital public que devront s’organiser les parcours de santé des malades (...) ».
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